dimarts, 21 d’octubre del 2008

7. Epilogue

Amparo Marsan Ordi passa plus d'un an à Sainte-Livrade (Lot et Garonne) travaillant pour la cousine qui avait effectué la réclamation pour la faire sortir de la caserne Gribeauval. Elle revint pour se marier avec Josep Rosell, de chez Metó de València d'Aneu, et elle eut un fils. Sa mère, Maria Ordi Juclà, ne revint jamais de France et elle ne put voir qu'une seule fois son petit-fils. Ce fut au Pont du Roi à l'occasion d'une réunion de famille. C'était dans les années 50.
Joan Gallart Bringué retourna à Alos en 1966. Dans les rues du village, il rencontra un vieillard, le chef de famille d'une de celles qui ne s'exilèrent pas. Ils parlèrent deux minutes et en apprenant que Joan était le plus jeune de chez Miqueu, le vieillard se plaignit de ne pas s'être exilé comme l'avaient fait nombre de ses voisins. Cette personne âgée était Joan Vidal Guisarda de chez Cantiner, la famille Vidal Guisarda fut déportée en Aragon par les troupes rebelles.
Teresa Cortina Roig et sa famille s'en allèrent vivre à Granges-sur-Lot où elle avait une sœur. Son père et sa mère sont morts à Son et elle ne put pas assister aux funérailles. Quand son fils Antoni Palacin Cortina retourna à Alos pendant des vacances en 1966, sa maison était encore occupée par la Garde Civile.
Maria Teig Solé perdit son fils Manel au cours de la guerre civile. Quand le conflit prit fin, Maria retourna à Alos pour être avec son fils Josep, qui était revenu du front et des camps de concentration. La mère et le fils trouvèrent leur maison dans un état déplorable. Nando, le fils aîné de Maria, voyant dans quelle situation ils se trouvaient, les fit retourner en France et quitter définitivement Alos.
Josep Ruf Pubill, un garçon de 13 ans employé chez Peiró d'Alos, ne rentra pas chez lui après être parti de la caserne Gribeauval. Il travailla à Cazères-sur-Garonne pendant un temps et s'établit par la suite à Ciadoux. Il avait perdu un frère à la guerre, Joan, et sa mère, Paula Pubill, avait été assassinée par les troupes rebelles à Montardit le 14 mai 1938.
Mercè Comenge Fortet s'en alla vivre à Barcelone après avoir quitté la caserne Gribeauval. Dans la cité catalane, elle avait deux sœurs et, comme elles, elle fut employée comme bonne dans une maison. Pendant la guerre, elle avait perdu sa sœur aînée, Gertrudis, assassinée par les troupes rebelles à l'Hostal d'Aidi. D'après ce qu'elle dit elle-même, ce qu'elle n'a pas enduré à Clermont-Ferrand elle l'a enduré à Barcelone.
Antònia Vidal Ginesta était partie enceinte d'Alos. Sa fille Hortènsia naquit à Clermont-Ferrand mais mourut de la diphtérie au Centre même. Antònia et ses deux enfants, Maria et Joan Cortina Vidal, s'en allèrent vivre à Toulouse où les attendait son mari Joan Cortina Esplandiu, également entré en France clandestinement.
Maria Gallart Bringué retourna à Alos à la fin des années 60. Depuis lors, elle y est revenue avec ses enfants et son mari tous les ans pour un séjour en été. Actuellement elle vit à Cazères-sur-Garonne.
Camil.la Marquès Perot, sa sœur Antonieta et son fils Angel Marqués, quand ils partirent de la caserne Gribeauval, furent conduits dans un camp de concentration sur une plage de Perpignan. Ils demeurèrent là-bas jusqu'à ce qu'ils soient rapatriés à Barcelone, où ils restèrent deux semaines au fort de Montjuïc, en attendant d'être transférés à Sort.
José Maria Garza Catalán, sa femme Teófila Gil Cuesta et son fils Raymond s'exilèrent à nouveau en France en février 1939 par Prats de Mollo. La famille demeura séparée pendant plus d'un an tandis que José Maria passait par les camps de concentration du Bacarès et de Saint-Cyprien et par la Compagnie de Travailleurs Etrangers 181. Raymond Garza vit à Toulouse.
Palmira Llorens Teig partit de la caserne Gribeauval avec sa mère et sa sœur, grâce à la réclamation d'une tante qui vivait à Toulouse. De Clermont-Ferrand, elle se rendit à Toulouse par le train, à la gare l'accueillit sa sœur et, quelques heures plus tard, Palmira qui avait 17 ans et ne savait pas parler le français prenait un autre train pour aller travailler à Montauban. Actuellement, Palmira vit à Toulouse.
Antoni Palacin Badia et les frères Nando et Jaume Llorens Teig restèrent cachés dans la montagne pendant l'été 1938. Ils parvinrent à recupérer et à faire passer du bétail clandestinement en France. Eux aussi y entrèrent clandestinement. Antoni Palacin pour aller à Granges-sur-Lot et les frères Llorens se firent engager comme fermiers dans une propriété. Avec la fin de la guerre civile en Espagne, ils purent régulariser leur situation en France.
Domingo Fernández et Francisco Gonsalvez, les mineurs portuguais exilés le 30 avril 1938, retournèrent dans le Pallars par le Port de Salau onze jours après être passés en France. En Domingo vécut à Esterri d'Aneu avec sa famille, Francisco se maria avec une jeune-fille de Sorpe.