dimecres, 22 d’octubre del 2008

1. Guerre et peur. Les origines de l’exil “pallarès”.

Dés le moment où se prépare le coup d’état de juillet 1936, ses promoteurs comprenaient qu'il fallait se défaire de tout type d’opposition. La manière de faire oublier les résultats des élections de février 1936, était d’obtenir que, par où passeraient les troupes fascistes, les choses ne puissent plus être comme avant. L’usage de la violence, l’assassinat et la peur n’étaient pas improvisés, ils étaient à la base du plan du général Mola.

“Il faut semer la terreur…. Il faut donner la sensation de domination en éliminant sans scrupules ni hésitation tous ceux qui ne pensent pas comme nous. Pas de lâcheté. Si nous hésitons un moment et ne procédons pas avec une énergie maximum, nous ne gagnons pas la partie. Celui qui abritera ou cachera un sujet communiste ou du front populaire, sera passé par les armes”

Pendant le printemps de 1937 et en avril 1938, le Pallars a acueilli des centaines de réfugiés venant des provinces de Cadix et de Malaga. Ces femmes, enfants et personnes âgées fuyaient les troupes des "nationaux", ce qu’ils avaient vu et entendu ; avec eux, l’information des atrocités commises par les troupes rebelles, est arrivée, bien avant que le front de guerre parvienne en Catalogne.

Au mois de mars 1938 se produit l’effondrement du front d’Aragon, avec une avancée rapide des troupes rebelles vers la Catalogne. Le 3 avril tombe Lérida, le 6 Balaguer, le 7 Tremp, le 11 Sort et vers le 14 avril les premières unités d’exploration sont déjà à Esterri. Le 20 elles sont à la frontière du Pont du Roi (Val d’Aran), pratiquement sans trouver aucune résistance nulle part. La preuve de ce rapide effondrement est qu’entre le 1er et le 15 avril, dans les Pyrénées eut lieu un exil pratiquement simultané de population civile et d’unités militaires républicaines, depuis la vallée du Cinca jusqu’à la Noguera Pallaresa et la Noguera de Cardos. A la source du Cinca, dans la vallée de Bielsa, la 43ème division républicaine résiste plus longtemps, mais un exil civil se produisit aussi en avril 1938, vers Aragnouet. Cet exil de Bielsa fut sans doute le plus massif et le plus populaire dans les médias internationaux pendant l’année 1938.

Du Pallars vers l’Ariège il n’y eut pas seulement un exil, il y eut presque huit mois d’exil, avec des pauses et des reprises. A partir des contrôles français sur les réfugiés on peut établir l’évolution de l’exil “pallarès” tout au long de 1938. Les routes d’exil pallarès par les Vallées du Salat et d’Ustou confluent à Seix et ensuite à la gare de Saint-Girons. Au début, le passage par le Port de Salau domina et dans quelques cas par le Port d’ Orle, et vers la fin le passage par Marterat et les autres ports.