
“Au moment de l’occupation par les nationalistes de la vallée du Noguera-Pallaresa et du Val d’Aran, nous avons assisté au passage en masse a Saint-Girons de centaines d’enfants, femmes, vieillards et miliciens, qui fuyaient devant l’horreur des combats. Depuis huit jours, nous avons assisté à l’exode d’autres réfugiés, qui eux fuient ce qu’ils appellent les atrocités des armées de Franco. Ce sont pour la plupart des jeunes, qui, et ils l’avouent eux-mêmes, de cachaient en attendant le retour des forces républicaines. Ces dernières ne revenant pas vite et les brigades navarraises d’épurant on étant sur les lieux, les antifascistes s’enfuient. Parmi ces réfugiés, il y a quelques viellards ; ce sont des « concejales » ou des « alcaldes » du régime républicain, et l’on comprend très bien que ces braves gens n’attendent pas, pour passer leurs pouvoirs aux nouvelles autorités franquistes. La terreur règne dans toute cette contrée ; aux horreurs de la guerre civile, s’ajoute la tragédie des dénonciations et des vengeances personnelles" (Le réveil Saint-Gironnais, 05/05/1938)
“Dans l’après-midi du 30 avril, 18 réfugiés des environs de la frontière espagnole sont arribés à Seix. Il y avait là des hommes, des femmes et des engants. Parmi eux se trouvaient deux manœuvres de nationalité portugaise, nommés F- Domingo i F. Montalbe [Il se réfère à Domingo Fernandes et Francisco Gonsalves]
Questionnés, le premier, qui parle bien le dialecte du voisinage de notre frontière, a répondu comme suit aux questions posées : « J’étais à Rives, près d’Esterri depuis cinq ans où je suis marié et père de deux enfants. J’ai laissé ma famille pour chercher du travail, car là-bas il n’y a plus rien, ni pain, ni vin, ni habits. L’armée nationaliste occupe la région depuis une vingtaine de jours. Il y a, à Esterri, quatre ou cinq mille hommes : Italiens, Allemands, Espagnols et Maures, sous les ordres d’un commandant. On nous obligés à travailler pour eux gratis. Personnellement, j’ai été occupé au val d’Aran au ramassage des armes et des munitions abandonnées. Les réfractaires étaient seulement menacés du pistolet ». Nous lui demandons s’il y a eu des combats dans la haute vallée de la Noguera et s’il y a eu des atrocités commises par les Maures sur les femmes en particulier. Notre interlocuteur nous répond : « Il n’y a eu aucun combat dans la région d’Esterri, pour la bonne raison que les républicains espagnols n’ont opposé dans cette région aucune résistance. Je n’ai pas entendu parler de sévices sur les personnes ; en particulier, je n’ai pas entendu dire que des jeunes femmes aient subi des violences, comme cela ce serait produit ailleurs ». Notre interlocuteur ajoute qu’aucune route n’est entreprise dans le voisinage de notre frontière en amont du village d’Alous et qu’il n’a rencontré aucun service de contrôle d’Alous à notre col de Salau" (La Dépêche, 01 i 02/05/1938) [Ces deux réfugiés faisaient partie d’un groupe de mineurs portugais qui travaillaient depuis plusieurs années sur les chantiers de la route d’Esterri à Alos. Malgré leurs affirmations un mineur portugais avait déjà été assassiné le 17 avril 1938]
“Dans l’après-midi de mercredi [04/05/1938], vingt-trois réfugiés, hommes, femmes et enfants sont arrivés à Seix, venant de Couflens. Ils avaient pénétré en France par le col de Salau. Tous ces étrangers, sont originaires des localités du voisinage de notre frontière : Esterri et Alous. Questionnés sur les motifs réels de leur exode tous sont unanimes a reconnaître que la vie est devenue extrêmement difficile dans la péninsule Ibérique depuis quelques mois : « Tout, nous dit l’un d’eux, est réquisitionné pour l’armée. Il n’est plus possible de trouver le nécessaire pour vivre et s’habiller. Dans la haute vallée de la Noguera, la vie-est devenue impossible ». Un autre ajoute : « Je suis d’Esterri où depuis l’arrivée des soldats de Franco, on est surveillé comme des malfaiteurs. De plus, les poules et les lapins disparaissent pendant la nuit. Il va de soi, qu’à tort ou à raison on accuse les soldats »” (La Dépêche, 06/05/1938)
“Dans l’après-midi du 30 avril, 18 réfugiés des environs de la frontière espagnole sont arribés à Seix. Il y avait là des hommes, des femmes et des engants. Parmi eux se trouvaient deux manœuvres de nationalité portugaise, nommés F- Domingo i F. Montalbe [Il se réfère à Domingo Fernandes et Francisco Gonsalves]

“Dans l’après-midi de mercredi [04/05/1938], vingt-trois réfugiés, hommes, femmes et enfants sont arrivés à Seix, venant de Couflens. Ils avaient pénétré en France par le col de Salau. Tous ces étrangers, sont originaires des localités du voisinage de notre frontière : Esterri et Alous. Questionnés sur les motifs réels de leur exode tous sont unanimes a reconnaître que la vie est devenue extrêmement difficile dans la péninsule Ibérique depuis quelques mois : « Tout, nous dit l’un d’eux, est réquisitionné pour l’armée. Il n’est plus possible de trouver le nécessaire pour vivre et s’habiller. Dans la haute vallée de la Noguera, la vie-est devenue impossible ». Un autre ajoute : « Je suis d’Esterri où depuis l’arrivée des soldats de Franco, on est surveillé comme des malfaiteurs. De plus, les poules et les lapins disparaissent pendant la nuit. Il va de soi, qu’à tort ou à raison on accuse les soldats »” (La Dépêche, 06/05/1938)
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